Au bord du lac
San Juan la Laguna, Guatemala, février 2013.
Le soleil se lève sur le lac Atitlan.
Après que la lune soit passée de l'autre côté de la colline, l'aube pointe son nez.
L'air se rafraichit, le vent s'intensifie.
Une lueur rougeâtre, intense, apparaît dans un triangle entre deux volcans.
Bientôt, le ciel s'éclaircit, les nuages se colorent d'un rose-orangé.
En contre-bas, à l'orée du lac, les lumières scintillantes des villages s'éteignent peu à peu.
Les volcans à la coupe parfaite apparaissent alors, dans toute leur majesté, dominant le lac.
Leur cime acérée se reflète dans les eaux profondes, agitées par la brise.
Les oiseaux nocturnes se taisent, la flore s'éveille, diffusant son parfum matinal.
Le rose de l'aube disparaît, un rayon blanc se projette à l'horizon, derrière la montagne, annonçant l'arrivée imminente du soleil.
Les chiens se taisent, les coqs prennent le relai.
A son tour le soleil surgit, éblouissant.
Le ciel devient blanc, le lac s'assombrit, les volcans se transforment en ombres.
Ce jeu d'ombre et de lumière dure le temps que le soleil monte un peu plus dans le ciel.
Les nuages jouent à cache-cache avec les sommets des volcans, avant de les couvrir tout à fait pour le reste du jour, comme s'ils voulaient préserver un secret.
Puis le ciel se fait d'un bleu de plus en plus intense, le lac prend peu à peu sa couleur turquoise. Commence alors le ballet des bateaux à moteur, publics ou privés, qui vont et viennent d'une rive à l'autre, embarquant et débarquant leurs passagers, autochtones, voyageurs et touristes.
Les villages s'éveillent, les marchés s'animent, les pécheurs partent pécher, les canards s'ébrouent, la vie diurne reprend son cours.